Resistance!

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les regardiensv no billag

Alors qu’en Suisse le dรฉbat fait rage pour la sauvegarde de notre Bien Commun Audiovisuel attaquรฉe par l’initiative #NoBillag, Les Regardiens s’engagent contre cette destruction de notre culture et de notre patrimoine commun.

Cette initiative propose de stopper et d’interdire dรฉfinitivement tout service public audiovisuel. Cela veut dire arrรชter net au premier janvier 2019 plus de 60 chaรฎnes de radio et tรฉlรฉvisions en Suisse qui n’auront pas de quoi survivre รฉconomiquement sans la redevance publique !!! Plus de 13500 emplois directs sont en jeu, sans compter tous les emplois indirects liรฉs au mรฉdias de notre pays. Mais le problรจme va bien au-delร  de ces emplois et des structures radio et tรฉlรฉvision.

En effet, le pot commun provenant de la redevance audiovisuelle est la seule garantie de garder des points de vue locaux, suisses, forts et INDEPENDANTS! ( indรฉpendants financiรจrement, mais รฉgalement au niveau de ses points de vues. L’Etat n’ayant aucune ingรฉrence dans les mรฉdias de service public de la SSR de part le systรจme de collecte via un organisme indรฉpendant (actuellement Billag, mais qui sera remplacรฉ par Serafe). La redevance provenant d’un pot commun ร  tous les Suisses, elle est protรฉgรฉe de factoย d’une mainmise trop importante d’investisseurs privรฉs ou d’annonceurs tentรฉs d’influencer les programmes.

L’initiative No Billag, propose de CHANGER LA CONSTITUTION SUISSE pour INTERDIRE toute redevance audiovisuelle par taxe ou impรดt et supprime l’article obligeant les tรฉlรฉvisions ร  fournir ร  tous un service public de qualitรฉ quelque soit le territoire suisse de diffusion! ย (rappelons au passage que la Suisse compte pas moins de 4 langues nationales qui sont toutes, aujourd’hui, reprรฉsentรฉes par nos mรฉdias de service public).

En clair, ce que propose #NoBillag, c’est de dรฉtruireย l’outil que les Suisses ont collectivement construit et alimentรฉ depuis des annรฉes pour se raconter librement, afin de le vendre aux plus offrants (qui n’aurontย PLUS DE MISSION DEย SERVICE PUBLIC!). Bonjour les fake news, la pub ร  foison toute les 10 minutes et les chaรฎnes de programmes inutiles et peu chers comme les talkshows au contenu faรงon Hanouna! Ou pire, les programmes de propagande des partis X ou Y, les รฉmissions de consommateurs sponsorisรฉes par des marques intรฉressรฉes… Bref, des points de vue biaisรฉs dans l’intรฉrรชt des diffuseurs.
Est-ce vraiment imaginable de garder une dรฉmocratie directe dans ces conditions? De garantir un accรจs informatif neutre et culturel de qualitรฉ ร  tous ? NON.

On peut remettre en question la maniรจre dont la redevance est prรฉlevรฉe, son montant, sa distribution, car tout n’est jamais idรฉal. Mais ne dรฉtruisons pas l’outil qui nous permet de nous raconter tous ensemble, sous l’influence fallacieuse de quelques ultra-libรฉraux intรฉressรฉs ร  dรฉtruire notre Bien Commun ร  toutes et tous sous prรฉtexte de ne payer que ce que l’on consomme.

Car, mรชme sans tรฉlรฉvision nous profitons toutes et tous au quotidien de l’influence de mรฉdias indรฉpendants et neutres. Ceux qui nous informe de ce qui se passe chez nous et ailleurs chaque jour en 4 langues et ce, quelque soit notre lieu de vie en garantissant des informations neutres pour prendre nos dรฉcisions de vote, par exemple. Sans notre audiovisuel commun, il ne resterait que les chaรฎnes privรฉes ( sport et sรฉries), ย la presse รฉcrite (malheureusement de plus en plus moribonde ou fusionnรฉe dans de grands groupes ravis d’exercer leur influence, comme par exemple Christopheย Blocher, qui a mis la main sur 25 journaux gratuits en Suisse-Allemande) ou Internet (la reine des fake news et autres thรฉories du complot, alimentรฉes par des pseudo sites journalistiques et des bloggers qui n’ont, contrairement aux journalistes, aucune formation journalistique qui prรฉsuppose de vรฉrifier ses sources et de justifier ses informations) pour nous renseigner sur le monde. Mais surtout, nous n’aurions plus les moyens de donner notre avis, notre opinion, de dรฉbattre publiquement les questions posรฉes par les votations: nous n’aurions plus les moyens de construire ensemble notre pays.

Une dรฉmocratie directe comme la Suisse ne peut se permettre de vendre au plus offrant son image, ses points de vue et son histoire ( la SSR gรจre la quasi totalitรฉ de nos archives tรฉlรฉvisuelles)… sans risquer de perdre sa dรฉmocratie. C’est pour cela qu’il est essentiel de refuser cette initiative et de voter NON le 4 mars prochain.

N’oublions pas les mots de Tim Cook, patron d’Apple…

ยซย Quand c’est gratuit, c’est vous le produitย ยป

 

Pour en savoir plus:ย https://non-nobillag.ch