
Orane Burri est réalisatrice, autrice,
mais également fondatrice des Regardiens
Un regard comme un devoir citoyen
» Etre réalisatrice, c’est être au croisement de la raconteuse d’histoire, la vigie et l’ethnologue.
C’est porter un regard sur notre société et les êtres qui la partagent avec nous.
Dans mon travail, je veux donner la parole à celles et ceux qui, réels ou imaginaires,
se battent contre l’absurdité d’un monde qu’on aimerait nous faire croire comme immuable »
Autrice-réalisatrice suisse, Orane Burri a depuis toute petite voulu raconter des histoires. A l’âge de 14 ans elle découvre STALKER d’Andreï Tarkovski. C’est une révélation: le Cinéma.
Elle s’empare alors du caméscope familial, embarque quelques voisins du quartier et tourne ses premiers films.
A 16 ans, son court-métrage CHILDREN, mélangeant de la fiction et images de la guerre du Vietnam, gagne le premier prix au festival vidéo jeunesse . Un encouragement précieux.
A 18 ans, elle part étudier le cinéma à 3IS à Paris. 4 ans de bonheur, les étoiles plein les yeux et les mains dans le cambouis. Des courts ( Amor, Penaber, Pan…) Puis, c’est le grand saut! Assistanat réalisation, films de commandes, événementiel, publicité, on prend tout pour se faire la main et gagner de quoi vivre. Au milieu de tout cela, elle trouve le temps de réaliser un tout premier long-métrage documentaire. Un film coup de poing, réalisé contre vents et marrées, bien pensance et jugement de valeur: TABOU, qui raconte la dernière année d’un ami suicidaire ayant tout prémédité. Il tournera dans de nombreux festivals, et recevra plusieurs prix au niveau international. La RTS, créera même une émission spéciale infrarouge avec débat public pour sa diffusion en prime time.
De ce premier film en naît immédiatement un second: ARMES FATALES, un reportage remettant en question les armes d’ordonnance à domicile en Suisse.
En 2012, lassée de se battre- bien souvent en vain- contre les stéréotypes, elle quitte le milieu de la publicité ( elle a travaillé 4 ans pour réaliser des pubs Nintendo, Orange ou encore Ubisoft) pour raison éthique et se réinstalle à Neuchâtel. Elle réalise Nettoyeurs de Guerre, un film produit par JMH, sur l’éthique et les contradictions dans l’humanitaire, en suivant la fondation de déminage Digger.
En 2016, cherchant toujours à impliquer concrètement le public dans ses projets, elle crée sa propre production Les Regardiens , avec laquelle elle explore différentes formes et formats: documentaire, fiction, installations ( LE TRAMOSCOPE) , transmédia (parcours TOTEMI) , théâtre interactif ( LA DEMOCRATIE EN PROCÈS) .
Depuis, elle a signé des films engagés tant en documentaire qu’en fiction: DUBLIN, LE PRIX DU GAZ- une résistance citoyenne ou récemment, L’Allié, et dernièrement INESTIMABLES FORÊTS.
En fonction des projets, elle collabore avec d’autres productions, notamment Luna Films avec qui elle a co-produit son dernier moyen-métrage SIS.











